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28 décembre 2011

Excès de la société de consommation

Lors des soldes à Oxford Street, au centre de Londres, un jeune a été poignardé pour une paire de chaussures de marque, convoitée par un autre.

Plusieurs choses m'interpellent dans ce fait-divers malheureusement banal.

C'est devenu une pratique courante au Royaume-Uni, pour certains groupes de jeunes, de se balader avec des couteaux, malgré les efforts des pouvoirs publics pour enrayer le phénomène.
Lorsqu'ils sont arrêtés par la police, l'argument généralement utilisé est qu'ils s'en servent pour se protéger, mais nous parlons là d'armes au potentiel meurtrier.
Il y a visiblement une intention de nuire à autrui.

Egalement surprenante a été la réaction de certains membres de la foule qui, malgré la délimitation de la scène du crime et la raison apparente du problème, ont voulu malgré tout forcer le barrage et continuer leurs achats à tel point que la police a du appeler des renforts.

A méditer...

26 décembre 2011

Dernier Noël à Londres (On l'espères du moins !)


Les meilleures choses ont une fin dit-on, et après presque 14 ans au Royaume-Uni pour moi et 8 ans pour Berthe, nous avons décidé de rentrer en France.

Il est encore peut-être trop tôt pour faire un bilan de cette étape de notre vie mais nous en garderons globalement un bon souvenir.

Nous sommes conscients du pari que nous prenons mais il faut parfois savoir prendre des risques sinon l'on est condamné à l'immobilisme.

En attendant, nous vous souhaitons de bonnes fêtes de fin d'année et surtout une bonne année 2012.

A bientôt

10 décembre 2011

In or Out ?

"Le Royaume-Uni est redevenu une île"

Le veto de David Cameron, sans surprise, n'a fait que conforter la vision qu'en ont ses voisins européens.

C'est un sacré coup de poker qu'il joue là car, si globalement, les Britanniques, la majorité de la classe politique et des médias sont satisfaits de la position prise à ce sommet, quelques voix solitaires s'élèvent et plaident pour une révision de celle-ci.

Le premier Ministre a voulu protéger la City et les banques, qui ne représente environ que 10% du produit national brut annuel mais 20 % des impôts.

Ce secteur a pourtant contribué massivement à la crise au Royaume-Uni et a du être renfloué par les ménages Anglais.

D'autres acteurs de l'économie, tel que le secteur industriel, sont plus inquiets et redoutent les conséquences d'un isolement de leur pays.

Il risque également une crise au sein de son gouvernement, issu d'une coalition entre deux partis, dont la vision de l'Europe est complètement différente.

L'avenir nous dira si ses vélléités d'indépendance financière paieront ou s'il sera obligé de rentrer finalement dans le rang.

17 novembre 2011

Mise à quai pour Seafrance ?

Seafrance, la seule compagnie française qui desservait la ligne Douvres-Calais, depuis le retrait de Brittanny Ferries, a été mise en liquidation judiciaire hier.

A moins de trouver une solution viable dans les prochains mois, celle-ci risque de disparaître, ce qui ne déplairait probablement pas à son unique concurrent, P & O.

De fait, celle-ci se trouverait en situation de monopole et c'est bien là le problème.

Utilisateur assidu des ferries depuis quelques temps (histoire de boucler un projet de retour en France, à Dreux plus précisément, en Eure et Loir, à 50 min de Paris), je privilégie ce moyen de transport relativement économique et pratique par rapport à ses concurrents directs.

P & O était déjà un peu plus cher que Seafrance en général mais un coup d'oeil sur les tarifs pratiqués début décembre ont vu doubler voire tripler les prix.

A ce train-là, la différence ne sera plus assez importante pour privilégier ce mode de transport plus qu'un autre.

02 octobre 2011

C'est la crise

Il y a des signes qui ne trompent pas, nous sommes bien dans l'oeil du cyclone d'une crise importante.

Une chaîne de supermarché a commencé à sécuriser des articles "1er prix" et certains clients utilisent des coupons de réduction (à usage unique) plusieurs fois voire fabriquent des contrefaçons, au risque de se faire interpeller par la police.

Il devient évident que les ménages anglais se serrent la ceinture à une échelle sans précédent.

De nouveaux comportements "criminels" apparaissent ainsi chez des gens sans histoire.
Ceux-ci sont poussés par la nécessité de subvenir à leurs besoins tout en essayant de jongler avec un gel des salaires et une hausse des prix.

David Cameron a réaffirmé récemment sa volonté de poursuivre sa politique d'austérité afin de sortir le pays de l'ornière économique dans laquelle il se trouve.

Reste à savoir si les Britanniques vont continuer à accepter ces sacrifices très longtemps...

21 août 2011

Réflexions post-émeutes

Je vis depuis pratiquement 14 ans en Grande-Bretagne et j'aurais presque pu écrire la "chronique d'un désastre annoncé".

Les Britanniques, a l'instar de la cigale des fables de la Fontaine, se sont offerts une bonne vie pendant une dizaine d'années, financée en grande partie par un déficit de l'Etat mais plus inquiétant encore, par un taux d'endettement très élevé des ménages anglais.

Tant que l’économie fonctionnait, le financement des diverses prestations ne posait aucun problème et il est probable que la paix sociale a été achetée à un prix très élevé.

Ce qui me frappe est le sens très développé du droit aux prestations qu’a une certaine tranche de la population.
C’est un dû et quasiment une obligation de l’Etat envers eux et il n’y avait aucune motivation pour actuellement chercher des solutions alternatives (trouver du travail en particulier).

La contrepartie exigée pour le versement des ces aides était très minime et très peu contrôlée.

Evidemment, en raison des circonstances économiques, les coupes claires que vont subir toutes ces aides, les demandes de justifications, les contrôles plus sévères par l’Etat vont contribuer au malaise ambiant et à un clivage encore plus important entre "riches" et "pauvres".

Je ne cache pas que nous sommes sur le point de rentrer, tant le rapport qualité de vie/salaire s'est considérablement dégradé, depuis environ un an (non pas qu'il était tres intéressant auparavant mais les salaires compensaient un peu).

Chose significative, nous avons constaté que les "premiers prix" des supermarchés anglais sont pratiquement toujours, soit de moins bonne qualité, soit en moindre quantité, soit plus chers que leurs contreparties des supermarchés francais.

Beaucoup de gens en France se plaignent du cout de la vie qui augmente mais comparé au Royaume-Uni, la France ressemblerait presque au paradis.

C'est l'un des avantages d'etre expatrié, on apprécie davantage ce que l'on a laissé...

07 juillet 2011

Anglais, le champagne ?

Décidément, plus rien n'est sacré.

Un producteur britannique de vin (ça existe !), du comté de Sussex Est, affirme qu'un Anglais, Christopher Merret, a découvert la recette du champagne en 1662, bien avant le moine Bénédictin Dom Pérignon, crédité pour son invention, en 1697.

Il s'appuie en effet sur le papier que ce monsieur a présenté à l'Académie Royale en Décembre 1662, décrivant un processus de fabrication ressemblant étrangement à la "méthode champenoise".

D'autres éléments sont très troublants:

Merret a utilisé l'appellation "sparkling wine" pour décrire ce vin, bien avant l'équivalent en français, "vin mousseux", rentré dans notre vocabulaire vers 1718.

De plus, les Anglais avaient accidentellement découvert la méthode de fabrication de bouteilles suffisamment solides pour supporter la pression des gaz produits par ce vin mousseux.

La Royal Navy ayant réquisitionné pratiquement tout le bois pour construire sa flotte, les fourneaux durent en effet trouver un autre combustible, à la place du charbon de bois, pour fabriquer le verre.

Ils se tournèrent vers le charbon extrait du sol, qui produit des températures plus élevées et par conséquent un verre plus résistant.

Il semblerait donc que les Français ont eu vent du succès de ce breuvage outre-manche, ont envoyé des espions pour enquêter et se sont appropriés non seulement le procédé mais également la paternité de la création de ce vin a succès.

La légende de Dom Pérignon va-t-elle survivre à ce coup de semonce ?
Est-ce que l’industrie du champagne va s’effondrer ?

Permettez-moi d’y penser en sirotant un vin mousseux anglais !