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21 août 2011

Réflexions post-émeutes

Je vis depuis pratiquement 14 ans en Grande-Bretagne et j'aurais presque pu écrire la "chronique d'un désastre annoncé".

Les Britanniques, a l'instar de la cigale des fables de la Fontaine, se sont offerts une bonne vie pendant une dizaine d'années, financée en grande partie par un déficit de l'Etat mais plus inquiétant encore, par un taux d'endettement très élevé des ménages anglais.

Tant que l’économie fonctionnait, le financement des diverses prestations ne posait aucun problème et il est probable que la paix sociale a été achetée à un prix très élevé.

Ce qui me frappe est le sens très développé du droit aux prestations qu’a une certaine tranche de la population.
C’est un dû et quasiment une obligation de l’Etat envers eux et il n’y avait aucune motivation pour actuellement chercher des solutions alternatives (trouver du travail en particulier).

La contrepartie exigée pour le versement des ces aides était très minime et très peu contrôlée.

Evidemment, en raison des circonstances économiques, les coupes claires que vont subir toutes ces aides, les demandes de justifications, les contrôles plus sévères par l’Etat vont contribuer au malaise ambiant et à un clivage encore plus important entre "riches" et "pauvres".

Je ne cache pas que nous sommes sur le point de rentrer, tant le rapport qualité de vie/salaire s'est considérablement dégradé, depuis environ un an (non pas qu'il était tres intéressant auparavant mais les salaires compensaient un peu).

Chose significative, nous avons constaté que les "premiers prix" des supermarchés anglais sont pratiquement toujours, soit de moins bonne qualité, soit en moindre quantité, soit plus chers que leurs contreparties des supermarchés francais.

Beaucoup de gens en France se plaignent du cout de la vie qui augmente mais comparé au Royaume-Uni, la France ressemblerait presque au paradis.

C'est l'un des avantages d'etre expatrié, on apprécie davantage ce que l'on a laissé...

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